Hello,

Depuis quelques temps je me laisse tenter par les sirènes du zéro déchet. Alors j’en suis extrêmement loin mais je me dis que l’essentiel ce n’est pas d’être parfaite dans la démarche mais au moins de l’entreprendre, d’avoir conscience que l’on a un rôle à jouer dans la régulation des déchets. Je lis de nombreux articles de blogueuses qui partagent leurs astuces. J’avoue que certaines me parlent et d’autres beaucoup moins. Je pense que l’on a chacun notre style de vie, nos contraintes et notre sensibilité qui font que l’on arrive à mettre en place certaines choses et d’autres non. En tous cas on peut tous mener une réflexion dans cette direction, d’autant plus que certains gestes, au delà de limiter la production de déchets permettent de faire des économies.  J’essaie donc à mon échelle d’adopter certaines habitudes. Parfois ça dure deux jours et il y a d’autres habitudes que j’arrive à garder. C’est de ces dernières dont je vais vous parler.

Une goutte d’eau, une tâche, non à l’essuie-tout, oui à l’éponge

C’est une vidéo de Coline du blog Et pourquoi pas Coline qui m’a interpellée sur ce sujet. Lorsque je faisais une tâche d’eau dans la cuisine ou une autre tâche d’ailleurs. J’avais ce réflexe de prendre une feuille de sopalin qui part à la poubelle dans les dix secondes. Alors que j’aurais pu utiliser une éponge, essuyer la tâche puis passer un coup de torchon. J’ai réfléchis à ce comportement naturel et pourtant absurde. Je pense que l’on associe à l’essuie-tout un effet absorbant et asséchant, et les pubs n’y sont pas pour rien… Alors qu’avec l’éponge il faut ensuite passer un coup de chiffon pour sécher. Bref, un tout petit geste de rien de tout, un petit changement dans mes habitudes qui m’évite de jeter bêtement une feuille de sopalin en utilisant mon éponge pour nettoyer une tâche.

Les bocaux en verre ou plutôt ma forêt de bocaux

Pour le coup, j’ai adopté très facilement cette nouvelle habitude pour une raison simple… Ma grand-mère collectionnait les pots « Le Parfait » et en stockait plusieurs centaines dans sa cave. Malheureusement à son décès nous avons dû vider la maison et je me suis retrouvée avec plusieurs dizaines de pots à disposition! Alors c’est sûr que c’est un investissement de départ et qu’il faut de la place mais ces pots en verre sont réutilisables à vie et vendus à bas prix chez certaines enseignes. Il y a aussi un moyen d’obtenir gratuitement des pots en verre, en récupérant les pots à confitures et les pots de légumes. J’utilise beaucoup ces pots pour stocker les graines par exemple. Je trouve que ces bocaux présentent plusieurs avantages:

  • C’est tout joli dans ma cuisine (enfin à mon goût, Seb ne voit pas cet empilement de bocaux du même oeil 😉 )
  • On voit à travers le verre l’aliment stocké ce qui permet d’y accéder rapidement
  • Ils sont inusables, on les lave et les re-remplit régulièrement.

J’y stocke de nombreux aliments!

  • Graines en tous genres: graines de lin, de chia, de courge, de tournesol.
  • Oléagineux: noisettes, noix, amandes, noix de macadamia, noix de cajou, noix de pécan, pignons de pin, pistaches, etc.
  • Céréales: riz, pâtes, semoule, petit épeautre, millet, quinoa.
  • Mais aussi lentilles, pois chiches, raisins secs, graines de sésame, fleur de sel, etc.

Bref, les bocaux, ça permet de se servir « en vrac » dans les magasins et donc de limiter les emballages qui seront jetés pour rien par la suite. Alors certes, même aux rayons vrac on nous donne des petits sachets en papier… D’où l’intérêt de vous présenter mon troisième geste « zéro déchet »: les sacs à vrac.

Les sacs à vrac ou conserver les sachets papier

Pour éviter de multiplier les emballages que l’on nous met à disposition (même dans les magasins bio…) j’ai trouvé deux solutions:

  • J’utilise (au maximum) des sacs à vrac que j’ai cousu moi même dans des vieux draps de ma maman (je vous en reparlerai). On peut aussi en acheter. C’est très pratique car l’on peut en avoir de différents formats selon les aliments achetés. Et ils sont éternellement lavables en machine et réutilisables.
  • Si vous n’en avez pas, gardez les pochettes en papier d’une semaine sur l’autre pour éviter d’en reprendre au magasin. C’est mon frère qui m’a donné cette idée et je trouve ça effectivement très pratique et gratuit !

Alors c’est vrai que des fois, je pars au magasin à l’improviste sans avoir pensé à prendre mes sacs et bien… Tant pis, je fais de mon mieux et c’est le principal. Mais je pense que sur le long terme c’est une habitude plutôt facile à mettre en place. Certains le font déjà en utilisant les grands sacs en plastiques que l’on a tous acheté dans les grandes surfaces. C’est déjà un premier pas pour réduire les déchets mais c’est vrai que lorsque l’on voit tous les emballages que l’on met dans ces grands sacs… On se dit qu’on peut faire encore mieux sans grands efforts.

Mes éponges tawashi

J’ai découvert ces éponges « homemade » récemment sur hellocoton et je suis conquise par le concept. L’idée c’est de réutiliser de vieux vêtements, vieux collants pour créer (gratuitement) ses propres éponges qui seront lavables en machine et donc réutilisables très longtemps. C’est une alternative à ces éponges vertes que l’on a tous dans nos cuisines qui sentent mauvais très vite et qu’il faut changer régulièrement. Et bien je trouve que ces éponges gratuites, de récupération font très bien le boulot! On perd le côté « grattant » donc je garde toujours un boule de fils d’aluminium à disposition pour les casseroles les plus récalcitrantes mais le canevas crée par le tissu permet de très bien détacher la vaisselle. Je vous présenterai très bientôt un DIY pour créer vos éponges tawashi. J’ai adopté ces éponges depuis trois semaines et je pense que c’est en passe de devenir une habitude car je n’y perds rien.

Le savon de Marseille pour remplacer le liquide vaisselle

C’est aussi une idée que j’ai trouvé en me baladant sur internet. Plutôt que de jeter tous les quinze jours une bouteille plastique de liquide vaisselle, on peut adopter le savon de Marseille. Non seulement il ne génère pas de déchets mais il laisse une odeur agréable et a un effet dégraissant impeccable pour faire la vaisselle. J’en ai installé un depuis quelques semaines dans ma cuisine et je commence à l’adopter. J’avoue qu’au début j’ai eu du mal à m’y faire car on ne retrouve pas la mousse dont à l’habitude avec le produit vaisselle classique. Du coup on a cette impression que « ça lave moins bien ». Finalement au bout de quelques jours je me suis faite à cette idée. Il faut ensuite bien rincer la vaisselle pour éviter une pellicule blanche au séchage mais c’est impeccable. Je garde toujours une bouteille de liquide vaisselle en réserve si j’ai à faire face à une vaisselle vraiment très grasse mais je n’ai toujours pas eu à le réutiliser depuis que je me sers du savon de Marseille. A terme, j’aimerai trouver un support à fixer dans le mur pour que le savon soit encore plus facilement accessible avec l’éponge.

Je vous ai donc présenté quelques habitudes que j’essaie de mettre en place pour réduire « à mon échelle » ma production de déchets. Peut-être qu’avec le temps, l’arrivée d’autres contraintes j’abandonnerai certaines choses mais lorsque des gestes sont dépourvus de leur caractère contraignant on peut penser qu’ils sont en passe de devenir des habitudes… A suivre… Dans tous les cas, le but de cet article est juste de transmettre l’idée selon laquelle, à notre échelle, avec notre sensibilité et nos contraintes on peut  tous s’interroger sur notre production de déchets, une problématique qui va devenir incontournable à l’échelle mondiale.

Depuis que j’ai écrit cet article j’ai également essayé de remplacer quelques produits ménagers par des produits naturels, affaire à suivre…

Et vous? Vous avez déjà adopté certains gestes pour réduire vos déchets? Vous avez des astuces à partager?