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Aujourd’hui je reviens avec un article sport et plus particulièrement au sujet de ma dernière course officielle : le 20km de Paris.

Pourquoi j’ai eu besoin d’un nouvel objectif?

Je n’avais plus participé à une course officielle depuis le marathon de Paris en Avril 2016 (compte-rendu ici). Plusieurs raisons à cela ! D’abord un petit burn-out par rapport à la course à pied ! Je me suis beaucoup investie dans la préparation marathon, j’ai dépensé beaucoup d’énergie et fais de nombreux efforts pour venir à bout de cette prépa. Si le marathon reste un bon souvenir, j’ai eu le sentiment que ma performance n’a pas été à la hauteur des efforts fournis. L’envie de courir était toujours là, mais par-ci par-là, sans objectif et uniquement en endurance. A cet épisode s’est ajoutée la préparation du mariage qui m’a bien occupée entre Juin 2016 et Juin 2017.

Je n’ai pas abandonné la pratique sportive mais je me suis mise au triathlon, j’ai multiplié les séances de renforcement musculaire tout en continuant de courir une à deux fois par semaine. J’ai développé de nouvelles compétences, de nouveaux muscles et une fois le mariage passé j’ai eu besoin de me fixer un nouvel objectif. Je commençais à me lasser de cette routine sportive sans finalité! J’ai demandé au papa de mon chéri s’il acceptait de me préparer à une course et il a de suite accepté. S’en sont alors suivies de nombreuses heures d’errance sur internet à la recherche du prochain objectif. Trail, course sur route, long, court, j’ai longuement hésité. Puis me suis décidée pour le Semi-marathon de Lyon! J’ai de suite acheté le dossard pour entrer de plein pied dans la préparation! Car sans dossard, les objectifs restent de vastes chantiers…

La préparation au semi-marathon

Ma préparation a duré un peu plus de deux mois. Elle a commencé par un test VMA. J’ai ensuite suivi scrupuleusement le plan d’entraînement avec trois séances de course à pied par semaine. Comme toute prépa j’alternais footing, sortie longue et fractionné avec beaucoup d’endurance à la clé! La préparation s’est très bien déroulée même si à la fin des vacances d’été il a fallu que je m’adapte à mon rythme professionnel pour trouver des créneaux course à pied. J’ai complété cette préparation avec des séances de renforcement musculaire en fonction du temps libre que j’avais, une à deux fois par semaine. Au fil des semaines, j’ai vu mon rythme cardiaque baisser pour des allures inchangées. J’ai tout donné sur des séances de fractionné qui n’étaient pas toujours faciles mais qui m’ont permis de progresser énormément ! Echaudée par mon « pseudo-echec » de la préparation marathon, j’ai écouté mon coach quant à l’importance des repos. Même si parfois l’envie d’une séance de renforcement était présente, je me suis disciplinée pour arriver en pleine forme le jour J. 

J-7

J’étais partie sur l’objectif du Run in Lyon, option semi-marathon. Pour diverses raisons je n’ai pas pu me rendre à Lyon le premier WE d’Octobre. Mais j’ai vu que le 20km de Paris étaient prévus la semaine suivante ! Ni une, ni deux, j’ai cherché un dossard et j’ai trouvé un coureur qui me cédait le sien en SAS préférentiel ! Conditions IDÉALES pour faire la course parfaite ! J’ai donc switché d’objectif à la dernière minute en restant sur la même distance. Je me suis alors vraiment reposée à partir de J-7 avec uniquement une sortie en EF le mercredi avant la course. J’ai fait plus ou moins attention à ce que je mangeais. J’ai juste éviter les gros excès.

Jour J

L’adrénaline des courses officielles m’avait manqué ! Je me lève avec le sentiment d’être prête. Je me suis entendue avec mon coach pour prendre des risques! Je n’ai de compte à rendre à personne, au pire je me plante au mieux je performer ! Petit déjeuner doudou, tout ce qu’il y a de plus classique avec deux tartines de beurre et de miel, un peu chocolat, un fruit et un thé.

Mon chéri m’a fait le plaisir de m’accompagner, nous voilà donc partis en train pour rejoindre Paris. Arrivés sur place le temps est gris, la température idéale. Nous retrouvons les amis qui courent aussi la course dans un autre SAS. Je m’échauffe tranquillement et rentre dans mon SAS pour chercher un lièvre. J’entends des coureurs qui parlent de 5′-4’45 au kilomètre, c’est exactement ce que je recherche. Je m’incruste et je décide de partir avec eux!

La course

Les premiers partent à 10h et les joies du SAS préferentiel ne tardent pas à venir! 10h03 nous sommes déjà partis! C’est vraiment idéal de ne pas poireauter trois heures dans le SAS. Pas de bousculades, je pars sans trop me poser de questions en suivant mon « lièvre » à 5’/km. C’est le deal pour la première partie de course, histoire de ne pas se cramer dans la montée.

Je trouve qu’elle passe très vite cette montée ! Mon cardio est tout à fait dans les prévisions, je suis vraiment rassurée! Commence alors la descente consécutive à la montée, on augmente le rythme à 4’45 voir 4’30 au kilomètre. Je me sens vraiment à l’aise! Au Km5, c’est déjà le premier ravitaillement! Je prends de l’eau, des raisins secs et un quartier d’orange. J’ai toujours l’habitude de prendre ces ravitaillements sur les courses et je les supporte très bien ! Une fois de plus, pas de bousculade au ravito… Merci le SAS préférentiel!

Je trouve que ça descend bien, que le parcours est bien roulant, j’en profite pour gagner quelques secondes en essayant de me maintenir entre 4’30 et 4’45. Je vois que mon lièvre et sa coureuse sont obligés de ralentir puisqu’elle est victime de douleurs. Je me dis tant pis, je continue ma route seule, les yeux jamais loin de la montre pour respecter le contrat initial! Les encouragements le long de la route sont les bienvenus! Les orchestres, les familles et les badauds se succèdent pour nous soutenir, on échange des sourires, je ne vois pas le temps passer.

Le km10 arrive, le deuxième ravitaillement se profile. Je reprends la même chose que sur le premier et profite de ce que je ressens comme une descente jusqu’au quais. Je suis toujours à l’aise, ma respiration est bien calée et le cardio ne bouge pas! Je repère une coureuse que j’ai déjà aperçue plusieurs fois et lui demande son objectif. Nous avons le même, je me dis que je vais essayer de rester dans sa roue. Rapidement nos chemins se séparent et je fais l’effort pour rester à l’allure cible. Les quais sont bordés par les supporters qui mettent une super ambiance! Les kilomètres défilent!

Les premiers tunnels arrivent… Ils m’avaient laissé un très mauvais souvenir au marathon, j’appréhende un peu. Je me concentre pour effectuer des petites foulées et tirer sur les bras dans le montées et ça passe! Nous repassons devant la tour Eiffel et là je retrouve mon chéri qui m’accompagne sur quelques mètres. Je lui dit que je me sens très bien et que je suis tout à fait dans les clous pour l’objectif! Me voilà repartie avec une pêche d’enfer jusqu’au km15.

Dernier ravitaillement, on prend les mêmes et on recommence! Psychologiquement je me dis que le prochain ravitaillement c’est l’arrivée, qu’il ne reste que cinq petits kilomètres, une bouchée de pain lors de mes entraînements. Les tunnels se succèdent et je vois enfin le pont qui nous permet de traverser la Seine! J’ai l’impression que c’est l’arrivée, il reste pourtant trois kilomètres. Je réalise alors qu’il est envisageable de passer sous les 1h435, c’était inespéré ! Mais je ne dois rien lâcher, chaque seconde est importante! Je me concentre sur ma respiration et force un peu sur les jambes pour garder l’allure. Un coureur se prend la tête avec les services de secours qui se déplacent en voiture à la rescousse d’un coureur. Je me dis « quel con », il frappe contre le camion qui « le gêne dans sa course »… C’est sûr q’une vie humaine c’est si peu à côté de la course de MONSIEUR… Cet épisode me permet de passer 1,5km sans trop souffrir. Il reste alors 1,5km, ce n’est rien et en même temps je sens que les jambes commencent à perdre en être lourdes… Heureusement, revoilà mon chéri, qui m’accompagne de nouveaux sur quelques mètres. Je regarde la montre et vois que les 1h40 sont à portée de main ! Je ne lâche rien, je fronce les sourcils, me crispe mais je ne veux pas voir la montre retomber sous les 4’30 au km. Les 700 derniers mètres sont longs mais je vois enfin l’arrivée! C’est fait!

Je regarde ma montre qui m’annonce 1h34’45 » ! Je n’y crois pas, sans douleur, uniquement avec du plaisir ! Tous les efforts fournis pendant la préparation ont payés ! Je n’avais même pas imaginé passer sous es 1h35. J’ai un grand sourire béat sur le visage,  le même qui me fait tant vibrer à chaque fin de course ! Ce sourire scotché, c’est pour lui que j’aime courir les courses officielles! Ces sentiments de bien-être et de fierté mélangés!

Je marche, prends mes ravitaillements et sourit béatement à tous ceux dont je croise le chemin. Je pense déjà à l’envie de me fixer un nouvel objectif! La médaille est là ! Mon chéri m’attend, je suis toute fière de moi. Nous retrouvons les copains qui s’en sont très bien sortis sans préparation et on prend la route d’un brunch bien mérité !

Bilan

Temps officiel à 1h34’37 ».

Une préparation sérieuse se traduit généralement par une belle performance au bout! C’est finalement cela le plus jouissif, c’est que cette performance n’est pas due au hasard mais le fruit d’un entraînement pas toujours évident! J’ai aussi bien compris que le repos faisait partie intégrante de l’entrainement et qu’il jouait un rôle capital dans la perf. Je pense aussi que le renforcement musculaire est indissociable de cette performance ! Les jambes ne m’ont pas lâchées pendant la course et je le dois sûrement au travail de fond que je fais depuis un an et demi.

Le 20km de Paris est une course super agréable ! Non seulement très roulante et sans grandes difficultés mais aussi avec un super ambiance! Les orchestres succèdent aux ravitaillements qui succèdent aux spectateurs, ce qui fait que l’on ne voit pas la course passer ! L’organisation est irréprochable du début à la fin ! Et quel plaisir de courir en SAS préférentiel! Aucune gêne, aucun ralentissement sur le parcours! Combiner à des températures clémentes c’est idéal !

Voilà pour mon compte-rendu, beaucoup de fierté et l’envie de me fixer d’autres objectifs dans les mois à venir! Avez vous également couru le 20km Paris? Quel est votre avis sur cette course?